Malmenés par les nombreux confinements et différentes restrictions sanitaires… Les Français comptent bien profiter de leurs vacances cet été, après avoir été pour la plupart obligés d’y renoncer en 2020.

Rappel des normes de la location saisonnière 

La location saisonnière par le biais d’une plateforme internet est limitée à 4 mois cumulés pendant l’année (120 jours par an), et le bien doit être considéré comme une résidence principale. De plus le propriétaire doit l’occuper au moins 8 mois par an.

Il est possible de louer plus de 120 jours à condition de :

  • 5Démontrer une absence de plus de 4 mois dans l’année pour un problème de santé, des raisons professionnelles ou un cas de force majeure
  • 5Louer une chambre privée dans votre résidence principale.

À savoir : les chambres d’hôte ne sont pas soumises à la limite des 120 jours.

Au-dessus de ce seuil, le meublé de tourisme doit nécessairement être déclaré en mairie. La déclaration est obligatoire lorsque le logement n’est pas considéré comme une résidence principale, c’est-à-dire lorsqu’il est loué plus de 4 mois par an, soit plus de 120 jours par an. Dans ce cas, le bailleur devra obtenir une autorisation de changement d’usage. En effet, la résidence sera plus considérée comme une résidence principale mais secondaire à usage commercial.

Les locations saisonnières vers les locations meublées de longue durée  

Comment les Français ont-ils adapté leur mise en location ? Quels sont les répercussions de la crise sanitaire ?

La location saisonnière ou encore la location meublée « de courte durée » est un type de location mené soit par l’intermédiaire d’une agence immobilière, soit de particulier à particulier pour lequel les demandes explosent. C’est le cas des plateformes de location en ligne (Abritel, Airbnb, Lebon Coin…) Airbnb, la plateforme la plus populaire, a recensée 80.000 locations saisonnières à Paris et plus de 120.000 locations en Ile-de-France en 2019. En revanche, en 2020 la plateforme a compté 4,6 milliards de perte, sans grande surprise.

La crise sanitaire a transformé la demande, en partie à cause de la baisse du tourisme. Les propriétaires qui utilisent Airbnb dans les grandes villes sont en pertes, avec une baisse de 2,8 % en 2020. Durant l’année, les propriétaires ont dû changer de stratégie en optant pour la location traditionnelle, notamment le bail meublé à des tarifs réduits (fixé pour 1 an ou 9 mois) en attendant le retour des touristes étrangers et la reprise de la location saisonnière de courtes durées.

Désormais, la plateforme Airbnb propose des séjours de longues durées sur son site web de réservations en ligne.

En 2020, les Français ont privilégié les locations en France pour leurs vacances afin de soutenir l’économie locale mais aussi du fait de la fermeture des frontières. La plupart des réservations ont été faites via les plateformes de location touristique saisonnière telles qu’Airbnb, dans laquelle la demande ne cesse de croître. Les plateformes ont pour projet de revenir avec une offre plus spécifique. À savoir, le tourisme d’affaires, le tourisme médical ou encore l’accueil des universitaires…

Il est encore tôt pour faire une analyse des chiffres en 2021, néanmoins, nous pouvons déjà constater une hausse des départs en vacances, en ce début du mois de juillet. Selon l’étude de PAPVacances, il a une hausse de 30,7% des réservations par rapport à 2019 et une hausse de 65,1% pour les maisons. Malgré des restrictions plus souples, une grande partie des Français passeront leurs vacances sur le territoire et en Europe cet été.